Des mares, un réseau, pour plus de continuité écologique

 

Individuellement, les mares constituent des réservoirs de biodiversité : ce sont des milieux où la faune et la flore sont riches et diversifiées.

LE SAVIEZ-VOUS ?
Ces milieux, lorsqu’ils ne sont pas trop éloignés les uns des autres, peuvent fonctionner en interconnexion. Le réseau qu’ils forment constitue ce qu’on appelle la continuité écologique. C’est ce qu’explique Fanny Renel, chargée de mission agricole et environnement, au Syndicat Mixte du Bassin Versant de l’Arques.

 

 

 

« On conçoit généralement la mare comme une entité. En réalité, chaque mare interagit avec tout un environnement », résume Fanny Renel.

 

« Le rôle du syndicat est de préserver et réhabiliter les mares sur le territoire (37 réalisations en 2021), notamment parce qu’elles constituent des réservoirs de biodiversité. Cela présente un intérêt supplémentaire lorsqu’elles sont en nombre suffisant et qu’elles ne sont pas trop éloignées les unes des autres. Car cela permet de restaurer des connexions entre elles qu’on appelle corridors écologiques, et ainsi, de restaurer la continuité écologique. C’est le cas sur la zone Saint-Saire / Neuville-Ferrières ».

De nombreuses restaurations
à Saint-Saire et Neuville-Ferrières
 

En 2021, à Saint-Saire, sept mares ont été restaurées et cinq ont été créées. A Neuville-Ferrières, commune voisine, cinq ont fait l’objet d’une restauration, et une a été créée.

 

 

« Sur cette zone, un réseau se restaure, et avec lui la continuité écologique : on espère une plus forte attractivité pour les espèces, les amphibiens notamment.
On sait que certaines espèces se déplacent sur plusieurs centaines de mètres. De ce fait, on s’attend à observer plus d’échanges entre les populations, échanges qui permettent un brassage génétique ».


Les mares, un incontournable pour la biodiversité

La présence de mares est incontournable pour l’accouplement, la ponte et le développement des têtards. Il en est de même pour les odonates (demoiselles, libellules), les hétéroptères (nèpes, ranatres, naucores, notonectes…), les coléoptères aquatiques (dytiques…).

Beaucoup de plantes aquatiques ou amphibies de Normandie dépendent également de la présence de mares. C’est le cas du plantain d’eau commun.

 

 

Le territoire du bassin versant de l’Arques compte 2400 mares.