Martin-Eglise : des travaux sur l'Eaulne pour supprimer le "dernier verrou" avant l'Arques

Permettre la libre circulation des poissons et des sédiments : tel est l'objectif des travaux en cours à Martin-Eglise, au bord de l'Eaulne. Visite de chantier, avec Valentin Hardier, chargé de mission milieux aquatiques, au Syndicat Mixte du Bassin Versant de l'Arques. 

(nov.2024)

« Il s’agit du dernier verrou sur l’Eaulne avant de rejoindre l’Arques », résume le chargé de mission milieux aquatiques Valentin Hardier.

Pour rappel, le SMBV Arques accompagne les propriétaires riverains pour leurs travaux de restauration de la continuité écologique : des travaux qui redonnent aux poissons et aux sédiments la possibilité de circuler librement. La liste des ouvrages concernés est fixée par les services de l’Etat.

"En amont immédiat, on trouve le site du moulin Palcheul (Martin Eglise) qui fait actuellement l’objet d’une étude préalable à d’éventuels travaux et encore en amont le moulin du Pontrancart (Ancourt) qui a été mis en conformité en 2022", relate Valentin Hardier.

« Ici, et comme bien souvent, le vannage était délabré, et peu entretenu : de ce fait, branchages et objets flottants s’y bloquaient régulièrement », explique le chargé de mission.

Le site comprenait plusieurs chutes d’eau et un vannage.
Les travaux ont débuté mi-septembre 2024 et devraient se terminer à la fin du mois de novembre :
- abattage d’arbres : majoritairement des essences inadaptées (résineux),
- suppression du vannage (ouvrage de répartition des eaux),
- déplacement de la répartition des eaux plus en amont (notamment pour rattraper le niveau de la chute effacée),
- création d’un nouveau bras depuis le nouveau répartiteur (et remblaiement de l’ancien bras),
- modification de la confluence (plus en aval),
- effacement de la chute d’eau située sous l’ancien moulin,
- renforcement de certaines berges,
- plantation d’arbres, arbustes et hélophytes (essences adaptées), programmée cet hiver.

« Lors des pêches de sauvegarde (réalisées lors de la mise à sec du cours d’eau), on a pu relever la présence de nombreuses espèces : saumons, truites, anguilles, perches, chabots, lamproies… Et c’est plutôt rassurant ! Après les travaux, elles pourront remonter le cours d’eau librement. Pour certaines, c’est essentiel pour pouvoir se reproduire »..

Financement : Agence de l’Eau Seine-Normandie (80%) et Département de la Seine-Maritime (20%)
Entreprise en charge des travaux : Environnement et Forets
Maitrise d’œuvre : IRH ingénieur conseil
Maitrise d’ouvrage : SMBV Arques

Les travaux auront permis :

• de restaurer la continuité écologique,

• mais aussi d'améliorer la situation en cas de crue.

*Mais au fait, la continuité écologique, c'est quoi?

La continuité écologique garantit le passage des poissons et des sédiments à travers les cours d’eau et autres milieux aquatiques. Elle peut être interrompue par des obstacles tels que les barrages, qui ont pour conséquence de perturber le transit sédimentaire et la circulation des organismes aquatiques.

En France, une politique de restauration de la continuité écologique est mise en oeuvre pour améliorer la situation, notamment par l’aménagement de certains ouvrages.

Plus d'infos : www.ofb.gouv.fr